Phobie ou réalité ? Sophie a peur des papillons noirs. Il suffit qu’elle en voie un, qu’elle entende parler ou pire qu’elle croie en voir un !
C’est toujours la même chose. Le papillon la fait se raidir…
Le papillon a encore frappé ! Sophie reste là terrorisée figée, collée, engluée et rien ne peut changer cela. Eh bien bonne nouvelle pour toi Sophie et peut être pour toi qui lis ces lignes. Une phobie peut être traitée et laisser place au bien-être.
La phobie expliquée par le fonctionnement du cerveau
La phobie s’explique facilement par le phénomène de l’arc réflexe. C’est à dire qu’un déclencheur provoque une réaction. Souvenez vous de l’histoire du chien de Pavlov. C’est un conditionnement et donc un comportement appris et qui peut être « désapris »
Ainsi, la bonne nouvelle c’est que ce que votre cerveau a appris à faire, il peut apprendre à le défaire. Et même qu’il fera cela de plus en plus facilement. Toute la question est de lui montrer comment s’y prendre.
Dans la phobie des araignées, si c’est votre cas, vous savez très bien que la petite bête à 6 pattes ne peut pas vous faire de mal. Ce n’est pas votre compréhension qui est en question. Ce n’est pas le cortex préfrontal. Il s’agit d’un réflexe.
La petite bête à 6 pattes produit immédiatement une réaction d’anxiété ou de panique.
L’image entre par l’oeil, va jusqu’au cerveau, qui reconnaît la forme caractéristique de la bestiole. C’est là que probablement s’installe le « bug ». Cette image intérieure enregistrée dans la mémoire (forme, couleur, grandeur…) est reconstituée par votre cerveau qui renvoie une image terrifiante.
Lorsque pour une raison ou une autre cette image est codée par le cerveau comme représentant un danger imminent le cerveau passe en « automatique ». C’est à dire que le conscient (le néocortex) est court-circuité et c’est le « cerveau limbique » et le « cerveau reptilien » qui répondent immédiatement. Leur réaction produit une décharge d’adrénaline, augmente la pression artérielle et ainsi prépare à l’action en augmentant l’arrivé du sang aux muscles (pour fuir ou pour attaquer). Les traumatismes s’inscrivent dans le corps et jusques dans les marqueurs de stress dans l’ADN.
La réflexion est diminuée par l’afflux des émotions. Le cerveau classe les informations entre « pour moi et contre moi » ou « ami/ennemi ». Cette réaction était très utile à notre encêtre proche, l’homme des cavernes mais est souvent disproportionné aujourd’hui.
Et voilà ce qui se passe dans le cerveau de Sophie lorsqu’elle rencontre une araignée. Que peut elle faire ?
Changer la représentation intérieure.
Si on essaye de détailler l’image intérieure que revoie le cerveau, à l’aide de la PNL et de l’hypnose par exemple, on se rend compte que le cerveau vous renvoie une image totalement irréelle mais qui suscite immédiatement une réaction émotionnelle intense. Cette image est généralement très grande, lumineuse, très détaillée (poils des pattes etc)…
Le praticien PNL ou l’hypnothérapeute travaillera à vous aider à changer cette représentation intérieure. Par exemple il peut changer la luminosité, la taille de l’image puis y ajouter des détails pour rendre l’image plus drôle. Par exemple donner un parapluie jaune et rouge à l’araignée, ou encore lui mettre un rouge à lèvre et une bouche en forme de bisou!
Cet exemple permet de comprendre que beaucoup de nos comportements sont conditionnés de cette façon. Pourquoi sommes nous timides, pourquoi avons nous peur de l’avenir? Non pas parce que nous sommes mauvais mais bien parce que notre cerveau a appris à se représenter les choses de cette façon.
Mais voilà, notre cerveau est en apprentissage permanent, il peut dès aujourd’hui apprendre à trouver une autre façon de voir les choses. Il n’est pas forcément nécessaire de passer par la case « thérapie » : un simple accompagnement de quelques séances peut suffire. Vous pouvez aussi faire un stage de développement personnel pour apprendre à utiliser pour vous même les techniques de changement rapide.